Menekse (11^ème)

“Un resto Kurde? Merci mais j’ai déjà mon kebab préféré.” Faux. Il n’est ici nullement question de viande qui tourne sur une broche ! La gastronomie kurde est très riche et tire ses influences de différents pays: Turquie, Grèce, Iran et j’en passe. Heureux celui qui tombera par hasard sur ce restaurant unique niché dans un passage calme. On parie 10 “kebabs” que vous n’avez jamais vu une telle déco dans un restaurant parisien : murs en pierres, tables façonnées dans des rondins de bois brut, lustres des mille et une nuits… Une atmosphère tamisée propice à s’éterniser.

Cet établissement familial a de la bouteille puisqu’il a 30 ans. Au menu, on trouve notamment de l’aubergine, du yaourt (fait maison) utilisé comme base des plats en sauce, et de la viande sous toutes ses formes (brochette, gigot, boulette ou hachée). Le chef cuisine tout maison avec des produits frais et de saison. La carte est d’ailleurs amenée à changer 4 fois par an (rapport au nombre de saisons, vous suivez ?). La formule du midi offre une palette de plats allant de la brochette de boeuf et agneau à la moussaka en passant par le poulet mariné. L’aubergine farcie fondante, dans sa version viande hachée ou végé (aux champignons, poivrons et oignons), est un sans faute. Elle s’offrira à vous recouverte de fromage et escortée de bulgur tendre, d’une sauce au yaourt et de légumes sautés. Un conseil: saucer son assiette avec le pain encore tiède fourni par une boulangerie kurde. Le bonheur est dans les choses simples. Côté entrées, dilemme assuré entre houmous et feuilles de vignes farcies (maison, toujours). Les bouches sucrées opteront pour l’onctueux riz au lait parsemé de pistaches et saupoudré de cannelle.

Il y a de ces adresses qu’on a envie de partager mais qu’on garderait bien jalousement pour soi. Pour qu’elles restent confidentielles, qu’elles gardent leur âme. Chut, ce sera notre secret.